L'Agilitateur Création de logiciels : de l'agilité à l'artisanat

Mardi dernier, l'association Agile Toulouse a lancé une commission "Education agile". Cette première rencontre faisait suite à la traduction en français du guide eduScrum.

Tout à commencé il y a quelques mois quand je suis allé aux XP days Benelux. J'y ai rencontré des enseignants néerlandais en collège/lycée qui, aidés par des agilistes, faisaient désormais exclusivement cours à leurs élèves avec une variante de Scrum nommée eduScrum.
Le guide eduScrum était disponible en plusieurs langues, mais pas en français. Avec quelques membres d'Agile Toulouse, nous avons remédié à cela. La traduction française est désormais disponible à l'adresse suivante : http://eduscrum.nl/en/file/CKFiles/Guide_eduScrum_1.0_fr.pdf

La suite logique, c'était de créer, au sein de l'association, une commission "education agile" ayant pour objet : "Favoriser l’adoption des méthodes agiles dans l'enseignement. Informer et initier aux méthodes agiles les enseignants désireux de les découvrir".
Une première réunion s'est tenue le mardi 9 juin. D'autres suivront en fonction de l'intérêt porté au sujet. Le problème désormais c'est d'imaginer ce qui peut être fait concrètement.

Les premières discussions ont beaucoup porté sur l'intérêt que pourrait présenter pour des enseignants une méthode comme eduScrum. Qu'est-ce qui pourrait inciter à l'utiliser ? On a un début de liste :

• Les classes hétérogènes où il est plus difficile de faire progresser tout le monde simultanément. On notera qu'eduScrum encourage explicitement la constitution d'équipes hétérogènes
• Les cours où le travail en groupe est la norme : projets tutorés en IUT, TPE au lycée, etc.
• Les cours à la mise en œuvre peu définie, et où donc les enseignants pourraient tirer profit d'une méthode clef en mains. On pensera, par exemple, aux Enseignements Pratiques Interdisicplinaires prévus par la réforme actuelle du collège où une grande latitude d'exécution devrait être laissée aux établissements.
• Les contextes où la maturité des élèves pose problème. En mettant l'accent sur l'autonomie et la responsabilité, eduScrum peut aider à grandir.
• Les contextes où il n'y a plus rien à perdre dans des classes où l'enseignant est à court d'options (fichu pour fichu, autant tenter autre chose...)

Il y a donc probablement, dans l'ensemble des enseignants, quelques uns qui pourraient être intéressés. Le problème, c'est que l'on ne sait pas les trouver ne serait-ce que pour évoquer l'existence d'eduScrum. Côté "communication", les idées ne sont pas légion.

• Trouver des enseignant individuellement par connaissances...
• Contacter les institutions de l'éducation nationale : rectorat, ESPE...
• Proposer un article à un media lu par des enseignants, par exemple au café pédagogique
• En parler à des établissements qui sont dans une logique d'éducation alternative. Le collège La prairie a notamment été mentionné.

On a aussi brièvement évoqué ce que l'association pourrait apporter à la mise en oeuvre de tout cela.

• Des présentations eduScrum/méthodes agiles en 1 ou 2h
• Une demi-journée sur le sujet. L'association a, par exemple, déjà fait des après-midi "jeu agile" à destination d'enseignants et étudiants.
• Aider un enseignant à la constitution d'un backlog pour un sujet donné. Il s'avère que c'est probablement le point le plus bloquant pour démarrer avec eduScrum car la préparation du cours (faire un backlog avec ses items et leurs critères d'acceptation) s'écarte de ce dont les enseignants ont l'habitude.
• Prendre un cours d'une matière donnée et, avec l'aide d'enseignants, écrire un exemple de backlog.
• Créer un jeu pour découvrir la mécanique d'un sprint vue par un "eduScrum" product owner - peut être adapter le business value game à un contexte eduScrum en réécrivant les backlog items ?

Tous ceux qui veulent participer à l'aventure, adhérents de l'association ou pas, sont les bienvenus pour faire avancer le Schmilblic. L'endroit idéal pour être tenu au courant des prochaines réunions, c'est le meetup de l'association.