Jardiner agile n'est pas si facile
13 juin 2006 Olivier Azeau En français 0
Hier soir, j'ai regardé une émission de télé-réalité de France 3.
Je n'ai pas pour habitude d'aller chercher des exemples d'agilité ou de non-agilité dans des domaines qui n'ont qu'un très lointain rapport avec le développement logiciel mais, sur ce coup, le discours de certains protagonistes m'a inévitablement fait penser à quelque chose de connu.
- Un des apprenti jardiniers : "Quand est-ce que l'on aura le plan définitif ?"
- L'architecte paysagiste, qui est la 'directrice de produit' (puisqu'elle décide des végétaux à planter et de leur emplacement) et qui change d'avis assez souvent : "Un plan n'est jamais définitif"
- Un autre apprenti jardinier, plus tard : "Elle modifie sans arrêt son plan et elle ne vient nous voir que deux jours par semaine. Elle ne voit pas les problèmes que l'on rencontre tous les jours sur le chantier" (Ce ne sont pas les paroles exactes mais l'idée est là...)
Dans le logiciel, la solution consiste à faire du "timeboxing". On décide des fonctionnalités à implémenter dans le prochain intervalle de temps et, quand cette décision est prise, on n'interrompt plus l'équipe de développement. On la laisse faire son travail. Si des modifications fonctionnelles sont nécessaires, on les prendra en compte dans le prochain intervalle.
Bien sûr, il est certainement plus difficile dans une activité telle que le jardinage de découper le travail en itérations : quand un arbre est planté à un endroit, on ne va pas le changer de place dans l'itération suivante !
Toutefois, le jardinage tel qu'il est pratiqué ici a, visiblement, un grand besoin d'agilité sur l'aspect "réponse au changement" par opposition à "suivre un plan pré-établi".
L'impossibilité de timeboxing et le manque relatif d'implication du décideur qui n'est présent sur le site que 2 jours par semaine sont, l'émission le montre, source de conflits.
Heureusement, le chef jardinier, en bon coach, fait de son mieux pour arrondir les angles en expliquant aux jardiniers les contraintes de l'architecte et en tempérant les vélléités de modifications intempestives du client.
Je n'ai pas pour habitude d'aller chercher des exemples d'agilité ou de non-agilité dans des domaines qui n'ont qu'un très lointain rapport avec le développement logiciel mais, sur ce coup, le discours de certains protagonistes m'a inévitablement fait penser à quelque chose de connu.
- Un des apprenti jardiniers : "Quand est-ce que l'on aura le plan définitif ?"
- L'architecte paysagiste, qui est la 'directrice de produit' (puisqu'elle décide des végétaux à planter et de leur emplacement) et qui change d'avis assez souvent : "Un plan n'est jamais définitif"
- Un autre apprenti jardinier, plus tard : "Elle modifie sans arrêt son plan et elle ne vient nous voir que deux jours par semaine. Elle ne voit pas les problèmes que l'on rencontre tous les jours sur le chantier" (Ce ne sont pas les paroles exactes mais l'idée est là...)
Dans le logiciel, la solution consiste à faire du "timeboxing". On décide des fonctionnalités à implémenter dans le prochain intervalle de temps et, quand cette décision est prise, on n'interrompt plus l'équipe de développement. On la laisse faire son travail. Si des modifications fonctionnelles sont nécessaires, on les prendra en compte dans le prochain intervalle.
Bien sûr, il est certainement plus difficile dans une activité telle que le jardinage de découper le travail en itérations : quand un arbre est planté à un endroit, on ne va pas le changer de place dans l'itération suivante !
Toutefois, le jardinage tel qu'il est pratiqué ici a, visiblement, un grand besoin d'agilité sur l'aspect "réponse au changement" par opposition à "suivre un plan pré-établi".
L'impossibilité de timeboxing et le manque relatif d'implication du décideur qui n'est présent sur le site que 2 jours par semaine sont, l'émission le montre, source de conflits.
Heureusement, le chef jardinier, en bon coach, fait de son mieux pour arrondir les angles en expliquant aux jardiniers les contraintes de l'architecte et en tempérant les vélléités de modifications intempestives du client.